3 secrets révélés par la détérioration des tableaux de maîtres

Les œuvres d’art des grand-maîtres renferment souvent des histoires fascinantes qui traversent le temps. Mais parfois, ces chefs-d’œuvre, tout comme les grands artistes qui les avaient créés, cachent des anecdotes insolites que nous ne soupçonnons pas. Voici 3 œuvres d’art célèbres qui, au fil du temps, se sont détériorées et révèlent, par conséquent, des secrets. Ces trois petites histoires vont peut-être vous faire sourire ou vous fera regarder deux fois une œuvre artistique. 

La Joconde : la dame qui n’a plus de sourcils


Commençons par le tableau le plus célèbre du mondeLa Joconde. Ce portrait de Monna Lisa a fait couler beaucoup d’encres, ne serait-ce que par sa date d’exécution qui fait débat. Le sujet du portrait reste aussi un mystère à peine résolu. En 2011, des chercheurs italiens ont affirmé que Leonard de Vinci avait utilisé un jeune homme appelé Salai, ou de son vrai nom, Gian Giacomo Caprotti, comme modèle pour ce portrait. 

Ce jeune homme était son apprenti et aurait même pu être son amant. Mais l’hypothèse la plus probable est qu’il s’agit du portrait de Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo, une personnalité politique de la Florence de l’époque. 

On peut en dire beaucoup sur ce tableau, comme toutes les histoires qui ont entouré son vol, mais ce que peu de personnes savent, c’est que la Joconde avait des cils et des sourcils, quand le grand artiste De Vinci l’a peinte. Au fil du temps, cela s’est estompé et ont fini par disparaître du tableau. Cependant, Pascal Cotte, directeur de la société Lumiere Technology, a pu prouver en 2007, que Monna Lisa avait bien des cils et des sourcils. Pour ce faire, il a mis au point un appareil photo pouvant mesurer les spectres lumineux infrarouges et ultraviolets des tableaux.

Une autre preuve de l’existence des cils et des sourcils de Madame Lisa se trouve sur une copie du célèbre tableau, peinte par un artiste contemporain de Léonard de Vinci. Sur la copie, ces poils disparus existent bel et bien ! 

Et savez-vous que Léonard de Vinci, malgré qu’il soit reconnu comme un maître incontestable de la peinture, n’a peint qu’une petite vingtaine de tableau ? Peut-être qu’il en a réalisé de plus nombreux, mais on ne lui reconnaît que ces vingtaines d’œuvres. Cependant, il reste toujours aussi célèbre. En outre, il est également reconnu comme « homme d’esprit universel », car il a plusieurs cordes à son arc. En effet, il était également artiste, organisateur de fête, scientifique, philosophe, architecte, sculpteur, musicien, poète, écrivain… 

Le Radeau de la Méduse : La frégate qui disparaît petit à petit

Toujours dans la catégorie des œuvres célèbres, parlons du Radeau de la Méduse, un tableau peint par Théodore Géricault. Le tableau est réputé, d’abord de par sa dimension : 491 cm de hauteur et 716 cm de largeur. C’est très grand ! Ensuite, le Radeau de la Méduse a beaucoup fait parler d’elle, car le tableau raconte une histoire vraie et horrible, qui est le naufrage d’une marine coloniale française s’appelant La Méduse

Dès son exposition au Salon de 1819, le Radeau de la Méduse a suscité beaucoup d’intérêt. D’une part, il y avait ceux qui l’appréciaient à sa juste valeur et d’autre part, il y a ceux qui ont fortement critiqué l’œuvre et son exécuteur. Finalement, le tableau est considéré comme l’une des œuvres du courant romantisme les plus admirées. Même jusqu’à nos jours, on le parodie et le manipule pour illustrer un désastre politique ou économique, dans les journaux. 

Malheureusement, ce beau tableau est en train de disparaître petit à petit. En effet, l’huile utilisée pour la toile a été cuite avec beaucoup trop de plomb. Le pigment noir à base de bitume n’a, donc, jamais séché et s’est attaqué aux couches de peinture. Cela a pour effet de noircir au fur et à mesure le tableau et jusqu’à maintenant, personne ne peut dire quand cela s’arrêtera. Le tableau est, pour ainsi dire, voué à disparaître ! 

En 1859, le musée du Louvre a commandé une copie conforme de l’œuvre de Théodore Géricault qui va servir pour les expositions hors du musée. Cette copie est actuellement conservée au musée de Picardie à Amiens

L’Atelier du Peintre : le tableau qui cache une femme

On va encore parler de détérioration d’une œuvre, mais cette fois, l’usure redonne à l’œuvre sa beauté initiale ! On parle de L’Atelier du Peintre, de Gustave Courbet

Exécutée en 1855, la toile a été refusée à l’Exposition Universelle de cette même année, mais actuellement, elle est exposée au musée d’Orsay. Jusqu’à maintenant, l’interprétation de cette œuvre allégorique suscite de nombreuses questions, malgré que Gustave Courbet ait déjà donné une piste d’explication dans une lettre écrite à son ami Champfleury. Il a écrit : « C’est ma manière de voir la société dans ses intérêts et ses passions ». 

Le tableau se divise en 3 parties. Au milieu, se trouve Gustave Courbet, le peintre, qui agit comme le médiateur des deux mondes se trouvant à sa droite et à sa gauche. Les personnes qui vivent dans la misère sont dessinées à gauche du peintre, tandis qu’à sa droite sont placés les élus. Parmi eux, on peut distinguer le poète Baudelaire, en train de lire.

À la base, une femme se tenait aux côtés de ce dernier. C’était son amante de l’époque. Cependant, ils se sont violemment disputés, alors, le poète a demandé à Gustave Courbet d’effacer la femme de la toile. Ce fût fait et personne n’a rien vu ! Sauf qu’avec le temps, la peinture s’usant, on commence petit à petit à apercevoir la silhouette de l’amante de Baudelaire. Comme quoi, le temps révèle parfois des secrets ! 

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